Hauts les masques pour Dinamo Pro !

En s’associant au projet de réaménagement du marais de Vaux, les jeunes de l’IME Dinamo Pro conjuguent nature et créativité. À eux d’imaginer des masques à l’effigie des mystérieux gardiens du marais.

Papier crépon, crayons de couleur, ciseaux, colle chaude et feuilles séchées. En ce jeudi matin, l’ambiance est à la créativité en Activités de Jour Spécialisées (AJS) pour Quentin, Nicolas, Rémi et Valentin. Le petit groupe constitue le noyau dur du projet des gardiens du marais, ponctuellement ouvert à d’autres. Leur mission ? Réaliser des masques couvrant la moitié du visage à l’effigie de ces fameux gardiens.

Derrière ce nom, pas de superhéros, mais un projet collaboratif à dimension artistique et pédagogique. Tout a commencé il y a quelques mois quand Christophe Noiret, enseignant spécialisé, est contacté par Sandrine Willay du Conservatoire d’espaces naturels Rhône-Alpes. À quelques pas de l’IME, la zone de promenade du marais de Vaux, souvent fréquentée par les jeunes, va être étendue. Des points d’informations sur la faune et la flore seront installés le long de la boucle de plus de 9 km. Ces espaces seront agrémentés de totems représentant les gardiens du marais où figureront par endroits des photos des artistes arborant fièrement les masques créés par leur soin à l’effigie de ces fameux gardiens.

 

Une créativité sans limites

L’initiative, originale, locale et développant l’intérêt des jeunes pour les espèces animales et végétales du secteur, a été adoptée. En octobre, l’IME Dinamo Pro se lance dans l’aventure en partenariat avec le collège. « C’est un projet fil rouge que l’on travaille à long terme », explique Cécile Defay, éducatrice encadrant les AJS. La finalisation du site n’intervenant pas avant 2024 voire 2025, une exposition des créations pourrait être organisée à l’IME au printemps pour valoriser le travail.

Les créations ne sont pas bridées : chacun peut confectionner des maques autant qu’il le souhaite. Certaines sont individuelles, comme celles faites de branches et de feuilles séchées, réalisées par Quentin. D’autres sont le résultat de l’inspiration de plusieurs jeunes. Ce matin, Rémi et Valentin ont jeté leur dévolu sur un nouveau masque reprenant les traits d’un héron cendré. Mais plutôt que de respecter les couleurs à la lettre, le masque sera divisé en deux : une partie traditionnelle et une aux couleurs plus originales. Une fois le travail terminé, il sera temps de poser pour la photo immortalisant la création.

Comme d’habitude, les AJS ont misé sur la récup’. La matière première pour les masques a été collectée lors de promenades, mais aussi chez les collègues des ateliers espaces verts ou menuiseries. Ces derniers ont été sollicités pour couper des pièces à la bonne taille. « On a beaucoup travaillé autour du naturel, de la faune et la flore du marais de Vaux », explique Cécile Defay.

Ici, tous n’ont pas forcément de fibre artistique. « Ça permet de les stimuler. D’où l’importance de décomposer l’activité de partir de choses simples », ajoute Delphine Guy, éducatrice arrivée récemment en AJS après des années côté hébergement. Pour que l’alchimie prenne, il est nécessaire de trouver le bon équilibre entre aider les jeunes, leur proposer différents outils et laisser leur créativité s’exprimer. L’autre atout du projet est de faciliter les passerelles avec la classe. Il servira de base pour travailler sur les différentes espèces d’un point de vue plus pédagogique.

 

Les AJS, quésaco ? Activités de Jour Spécialisées

Les AJS font partie intégrante des apprentissages. Ses professionnels sont sollicités par les enseignants ou les éducateurs techniques en fonction des besoins repérés chez les jeunes (travailler la concentration, la socialisation, l’expression, trouver du répit…) Des groupes aux caractéristiques communes sont créés et proposent des activités variées : travaux manuels, jeux de société, théâtre, comtes…Les jeunes y viennent entre une et trois fois par semaine. La dynamique est pensée en lien avec les enseignants pour voir la progression des jeunes et pouvoir réajuster les activités, les groupes et les temps de présence.

 

 

 

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