Équipe mobile OASIS : 18 mois très positifs pour soutenir le handicap dans l’Aide Sociale à l’Enfance !

L’équipe mobile OASIS (Offrir l’Attention, les Soins, l’Inclusion et la Sécurité) soutient, depuis novembre 2021, l’accompagnement de jeunes porteurs de handicap et relevant de l’Aide Sociale à l’Enfance. Désormais mieux outillée et repérée, elle apporte une approche et un éclairage précieux et innovant.

 

Au sein du dispositif OASIS (qui comprend également un foyer ouvert fin 2022), l’équipe mobile amène des réponses aux jeunes situés au carrefour de plusieurs vulnérabilités. Elle œuvre pour les maintenir dans leur lieu d’accueil, éviter toute rupture de parcours ou réfléchir à une orientation plus adaptée. Elle agit dans tout le département depuis 18 mois pour soutenir des enfants avec une mesure d’aide sociale à l’enfance et une notification MDPH. L’équipe est présente partout où se trouvent les enfants : placement en MECS, dans une famille d’accueil, à domicile, un IME, un ITEP ou scolarisation en milieu ordinaire. « L’approche est assez neuve, mais les besoins sont là », estime Laëtitia Caron, manager de service du dispositif OASIS. Très liée à la Protection de l’Enfance, l’équipe mobile est logiquement sollicitée par les MECS ou les familles d’accueil auprès desquelles les interventions augmentent. Les liens avec la MDPH se renforcent à travers des comités de suivi examinant les situations où l’équipe mobile serait bénéfique.

 

Connue et reconnue

L’équipe mobile est mobilisée sur 9 accompagnements en même temps, avec une file active comprise entre 18 et 36 enfants sur l’année. Les interventions se sont accélérés en 2022 , le service s’étant fait connaître et reconnaître. Cette année a été l’occasion de prendre ses marques et d’ajuster l’offre. D’abord composée de travailleurs sociaux, l’équipe s’est ouverte au sanitaire et au médico-social pour inclure infirmier, AES (Accompagnant Educatif et Social), assistante sociale et éducateur spécialisé à temps plein auxquels s’ajoutent un psychologue et un neuropsychologue.

Une fois interpellée par les services du Département, l’équipe se rapproche de la structure à l’origine de la sollicitation pour examiner la situation. « Nous rencontrons toutes les personnes intervenant autour de l’enfant pour voir ce qui existe, ce qui fonctionne déjà et pourrait être transposé ailleurs », résume Laëtitia Caron. « Nous sommes force de propositions et construisons avec les partenaires». Avec son regard extérieur, l’équipe mobile lève souvent le voile sur des causes profondes expliquant les troubles.

Selon les besoins, l’équipe mobile détermine les accompagnements à déployer et les professionnels qui vont intervenir pendant trois mois, renouvelable une fois. Agilité et réactivité sont les maîtres mots. Les professionnels de l’équipe interviennent à n’importe quel moment de la journée, en fonction des besoins du jeune. « Il faut faire avec le contexte de chaque institution », estime Danielle Chival, responsable de territoire. L’intervention de l’équipe mobile doit rester temporaire. Au bout des six mois, elle passe le relais, même si elle peut rester en veille. « Le but n’est pas de se substituer aux acteurs en place, mais d’intervenir pour donner des clefs pour que les professionnels s’en saisissent ».

 

Quels sont les besoins ?

L’équipe mobile a d’abord été majoritairement sollicitée pour des situations de crise, notamment avec des adolescents. Petit à petit, se faire mieux connaître lui a permis d’être présent en amont d’éventuelles crises et d’agir en prévention pour éviter les ruptures de parcours. Laëtitia Caron se souvient de ce jeune avec qui la structure d’accueil n’arrivait plus à communiquer. En observant la situation, l’équipe mobile a pu imaginer des solutions adaptées avec la MECS, l’école et la famille grâce à des visites une à deux fois par semaine. En parallèle, un suivi des soins a été initié.

La facilitation du lien par l’équipe mobile entre tous les acteurs est incontournable. « Quand des outils sont à construire, à mettre en place, on aide à le faire, on expérimente avec l’enfant, les partenaires », ajoute Danielle Chival. « Aller sur le terrain donne une plus-value, une légitimité ». Malgré les contraintes imposées par le contexte de la protection de l’enfance, le travail collectif avec les familles est indispensable. « Il n’y a pas d’enjeu de placement avec l’équipe mobile. C’est une approche différente avec les parents. On vient en plus, en support pour que le jeune soit le mieux possible. »

Résultat : la grande majorité des liens avec les familles qui disposent d’une vraie expertise sur leurs enfants se passe sans accroc.

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